mardi 12 mai 2009

À la prochaine!

Je suis maintenant à vivre mes derniers jours en Afrique. Il y a tellement de choses que j’aurais aimé partager avec vous à travers mon blog. Mais malheureusement, le temps me manquait. J’aurais aimé parler, de pourquoi un pays comme la zambie prendra des siècles avant de se développer, parler de la corruption si fréquente, de la polygamie qui est pratique courante, de pourquoi il existe ici des types d’handicape jamais vue ailleur. J’aurais aussi voulu vous raconter comment étrange a été le party ‘farewell’ qu’ils m’ont fait avant mon départ ou comment j’ai passé proche de me faire attaquer par une gang.

Conçernant mon placement, je pars satisfait de ce que j’ai pu leur enseigner. Je pars en ayant la certitude qu’ils uliseront le système comptable. A l’inverse, je reviens avec ce qu’ils m’ont enseigné. J’apporte avec moi une partie de leur culture, leurs valeurs, une meilleur compréhension de comment ils vivent. Le moment le plus difficile est sans doute aujourd’hui. Je pars en laissant des amis que je ne reverrai plus jamais. Aucun d’eux n’aura un jour l’argent pour venir me visiter au Canada. Et il est peu probable que que je revienne un jour en Zambie.

Merci à tout ceux qui m’ont suivit et encouragé durant les 3 derniers mois. C’est une expérience que je recommande à tout ceux qui peuvent se le permette. Il y a un énorme besoin de gens avec des compétences en management, développement, finance, levée de fonds, etc. L ‘organisme avec qui j’étais s’appelle CUSO-VSO. Ils sont très professionel et accomodant. Il est possible de faire du développement en couple ou en famille. Leur adresse Internet est : http://www.vsocan.org/. Et un merci surtout à ma blonde de m’avoir laissé vivre une telle aventure.

lundi 4 mai 2009

Les 3 petits prêtes!


Comme plusieurs de vous le savez déjà, durant mon séjour en Zambie, je partage une maison avec 3 prêtes ; père Odron, père Aaron, et père Richard.

Père Odron a 32 ans. Nous partageons quelques goûts en commun tels que la musique et les sorties. C’est lui qui m’amène dans les bars. Je paye la majorité de ses bières. Il est pauvre. Et quand il a terminé sa bière avant moi, je lui donne mes restes de bières. Vous devriez le voir savourer mes fonds de bouteilles. Père Odron me demande régulièrement pour l’accompagner dans les bars et serait prêt à sortir à chaque soir. Des fois, j’arrive à la maison et il y a quelques bouteilles de bières vides sur la table. Malheureusement, il a un problème d’alcoolisme. Il a aussi un problème à rester chaste. Il aime les femmes, et il adore les femmes blanches. Il est sans aucun doute le plus cochon des 3 prêtes. Dernièrement, j’ai cru apercevoir qu’il est très contrôlant, et qu’il n’aime pas que ses amis m’invitent sans l’aviser d’abord. Il arrive aussi qu’il me boude ou m’évite durant quelques jours parce que j’ai fais quelque chose avec ses amis sans qu’il soit présent. Un prête possessif et jaloux.

C’est surprenant de voir un prête qui donne la confession, et qui dans ses messages, demande à la communauté de se tenir loin de l’alcool et du sexe, mais qui à l’inverse, a un comportement disgracieux.

Père Aaron a 33 ans. Nos discussions sont toujours courtes et en surface. Il est très secret. Avec lui je regarde les nouvelles locales, et les matches de soccer. C’est un intellectuel, et nous partageons nos livres. Il est habituellement très discipliné en tant que prête. Seule les femmes arrive à le convaincre pour sortir prendre un verre et danser dans les bars. Ce qui me fait dire qu’il aime aussi les femmes,…aussi les femmes blanches. Toutefois, il ne parlera jamais de son désir pour elles. Et je doute qu’il contournerait les valeurs de l’église pour une petite escapade d’un soir. J’ai pas d’autre chose à dire à son sujet…il est trop secret.

Père Richard a 39 ans. Il ne boit pas d’alcool, mis à part le vin qu’il boit lorsqu’il célèbre la messe, ‘le sang du Christ’. Il n’est pas attiré par les femmes ou par le sexe. Son attirance est plutôt envers dieu le père, Jésus Christ, et ensuite LÉvesque. Il est d’ailleurs l’un des rares conseillés de LÉvesque. Il est très charismatique et intelligent. Père Richard est d’une discipline de vie admirable. Il travaille de nombreuses heures par semaines, en temps que prête de la paroisse, et en temps que directeur du centre de services sociaux ou je travaille. C’est à lui que je me rapporte et je le respecte beaucoup et l’écoute attentivement quand il me parle. La paroisse l’admire, ses employés le respectent, et il est le père des 2 autres pères. Il est aussi le plus solvable financièrement et est très avancé au niveau technologique. Il a 2 cellulaires, dont un IPhone et un Blackberry.

Je tire à la fin de mon placement de 3 mois, et je garderai d’excellents souvenir de chacun des prêtes avec qu j’ai vécu. Ils m’ont accueillit, nourrit et appris beaucoup. Pour leur montrer mon appréciation, je leur ai fait un cadeau. Pour pères Odron et Aaron, je leur ai acheté une casquette de l’équipe de soccer Manchester United. Et pour père Richard, je lui ai acheté une bible, version africaine. Les 3 petits prêtes seront toujours le bienvenu dans notre demeure au Canada !!



lundi 27 avril 2009

Morts banales

27 avril

Aujourd’hui, une collègue de travail vient dans mon bureau et me souhaite bon matin en ‘Nyanja’ le principal dialecte de la Zambie. Je lui réponds, du mieux que je peux, en Nyanja puisque j’essaye d’apprendre ce langage. Elle était très contente de m’inviter voir sa demeure et de rencontrer sa famille, un soir de cette semaine. J’accepte volontiers l’invitation. Plus tard dans la discussion, elle me dit qu’elle aimerait retourner à la maison, mais qu’elle ne peux pas demander la permission au directeur puisqu’il est absent du bureau. Elle m’annonce le motif, son fils venait de décéder ce matin. Je n’avais jamais vue quelqu’un m’annoncer la mort de son enfant d’une façon aussi banale. Son fils avait 37 ans.

Il m’arrive parfois d’aller prendre une bière après le travail dans le ‘ghetto’ près de chez nous. Au bar, j’y trouve toujours un de nos servants de la maison. Un homme d’environ mon âge, très costaud, qui est responsable de faire la lessive, tondre le gazon, s’occuper du jardin, etc. Il y a 2 semaines, je l’ai rencontré à ce bar de ‘ghetto’, et lorsque qu’il ma vue, il est venu me saluer et me demander si je pouvais lui acheter une bière. À tous les mendiants que je rencontre, je refuse toujours de leur payer de la bière, des cigarettes, ou même leur donner de l’argent,…puisque je sais qu’avec l’argent ils iront acheter de la bière ou des cigarettes. Donc, j’avise mon servant que demain à la maison je lui donnerai quelque chose. Le lendemain, je lui ai donné une de mes chemises, et il était vraiment content. Depuis, je ne l’avais pas revue à la maison. On m’avait dit qu’il était à l’hôpital…Hier, on m’a annoncé qu’il venait de décéder!!

En Zambie, l’expérience de vie des Zambien est de 41 ans. Il y a plusieurs raisons, qui empêchent les zambiens de vivre plus longtemps, dont la malaria (environ 2 millions de mort par année dans la partie sud de l’Afrique), le sida (14% de la population zambienne est atteinte du VIH), la pauvreté (68% vivrent sous le seuil de la pauvreté et 51% vivrent avec moins de 1$/jour) qui les empêchent de se nourrir suffisamment, un système de santé moins sophistiqué, etc. En Zambie, la mort est une réalité avec lequel les gens doivent composer régulièrement!!!

dimanche 26 avril 2009

Une Giraffe

dimanche 19 avril 2009

Les enfants

Le plus grand plaisir de se mélanger à la communauté et de se promener dans les petits villages est sans doute d’observer les enfants et leur joie de vivre. Ils sont peu habitués à voir des blancs vivrent parmi eux et ils ont une admiration incroyable à notre égard. La plupart paraissent intimidés par ma présence, et tous veulent gagner mon attention. Mais à ce bas âge leur anglais est limité. La première chose qu’ils apprennent à l’école en anglais est comment se saluer. À chaque jour, je rencontre de nombreux enfants qui me demandent ‘how are you?’. Et dû à leur limitation à communiquer, la seule réponse qu’ils comprennent et que je réponds toujours est ‘Fine!’. Lorsque je réponds à leur question, ils ne cessent de me demander comment je vais. Et je réponds sans cesse que je vais bien pour voir s’ils vont arrêter de me poser la question...mais je me tanne toujours avant eux. Ils sont très charmants. Ça donne le goût d’en cacher quelques uns dans mes bagages à mon retour!

Ils représentent le futur de la Zambie. Pour la plupart, ils n’auront pas la chance de terminer leur éducation dû à la pauvreté et ils devront aider leur famille à s’approvisionner en ressources. D’autres devront remplacer leur parents qui décèderont précipitamment. Un trop grand nombre, plus de famille, finirons orphelins et devront faire leur possible pour survivrent. Et la majorité finira dans des emplois répandus tels que, chauffeurs de taxi, fermiers, hommes ou femmes à tout faire, prostitués, ou revendeur d’à peu près n’importe quoi. La question que je me pose encore est ‘pourquoi ces enfants, malgré la situation dans laquelle ils vivent, sont plus souriant, pleurent moins, et semblent plus heureux que ceux en occident ?’.

Voici mes photos préférées que j’ai pris durant mon séjour ici.

















lundi 13 avril 2009

Aventure en safari !!

Safaris
3 avril, 2009

Moi et ma blonde Marie-Christine s’apprêtons à partir pour notre fin de semaine de safari, avec notre land cruiser pick-up que le diocèse a eu la gentillesse de me prêter. Nous avons été avisé par plusieurs que la route est très mauvaise pour se rendre au parc national ‘south Luangwa’. En effet, ça nous a pris 3 heures à endurer les bosses et on s’est fait brasser les derrières comme jamais !

Le parc national de ‘south Luangwa’ en Zambie est probablement le plus intéressant du pays, et un des meilleurs endroits pour faire un safari en Afrique. Malheureusement, la meilleure période pour aller en safari est durant la saison sèche. Mon séjour en Zambie est durant la saison des pluies, l’herbe étant plus longue, donc les bêtes plus difficile à trouver. L’objectif de tout bon chasseur en safari est de voir, ce qu’on appelle, le ‘Big five’ qui se compose des 5 bêtes les plus dangereuses et les plus respectées par les chasseurs : Lion, Léopard, Rhinocéros, Eléphant, Buffalo. Dans le parc ‘south Luangwa’, dû à l’extinction des Rhino à la fin des années 90, ils ont remplacé le Rhino au sein du ‘Big five’ par le Hippopotame, qui se trouve en grande quantité dans le parc, et qui est aussi un animal extrêmement dangereux. Le hippo est en fait considéré par la majorité comme étant l’animal le plus dangereux pour l’être humain, suivit de près par l’éléphant. Quand le hippo décide de charger, il charge jusqu’à mort s’en suive, écrabouillant sa victime pour une longue durée.

Notre objectif n’était pas différent de tout bon chasseur de safari. Repérer le ‘Big five’ ! Nous avons eu deux excursions accompagnées par un guide, soit une le matin et une le soir. Nous avons vu un grand nombre d’animaux, et en voici quelques photos.

Le lendemain, nous avons décidé d’entrer dans le parc par nous-même avec le land Cruiser. Pour cette excursion, j’avais un objectif caché, que je n’ai jamais partagé avec Marie-Christine. Se faire charger par un des ‘big five’ durant que nous sommes dans le camion. À un certain moment, nous avons rencontré un troupeau d’éléphants. Ils étaient environ une quinzaine. Ils y en avaient en avant, à gauche, et à droite. Deux d’entre eux avançaient vers nous tranquillement, ‘flippant’ leurs oreilles en avant et en arrière. C’était ma chance de réaliser l’objectif, et je cherchais un moyen de les énerver davantage. Ma blonde me suppliait de rebrousser chemin. Aucun doute qu’elle était effrayée puisque moi-même j’avais la chienne. J’ai dû acquiescer à sa demande et revenir en arrière. Quel bon chum que je suis !! J’avais aussi promis a plusieurs que j’allais m’occuper de ma blonde durant son séjour en Afrique. Je ne cesse de penser que l’histoire aurait été différente si j’avais été accompagné de certains de mes chums. Nous avons tout de même conclu notre safari en voyant 4 bêtes du ‘Big five’, le Léopard manquant à l’appelle. L’expérience restera à jamais dans nos mémoires !!!!

Pour ceux qui veulent voir plus de photos, je vous invite à consulter le facebook de Marie-Chtistine Simard: http://www.facebook.com/home.php?#/profile.php?id=534521562

dimanche 12 avril 2009

Une journée de travail!


En temps que volontaire de l’organisme VSO, un des objectifs essentiels de faire du développement est de donner les connaissances, outils, et capacité, aux personnes en place pour qu’ils puissent opérer par eux même dans le futur. Leur implication et volonté d’apprendre sont nécessaires pour le succès du placement. Mon mandat est de faire du développement pour un diocèse, plus spécifiquement une implantation d’un système informatique comptable. Désolé de donner des nouvelles aussi tard concernant mon travail en Zambie. Il m’est encore difficile de faire un constat de comment va mon placement. Mais voici une journée normal de ce que je vie depuis le début de mon placement, le 12 février dernier.

Mes heures de travail sont de 8 am à 5 pm et vendredi dernier j’arrive au bureau à 8 am. Je travaille surtout avec les 2 comptables du diocèse que je dois former sur le système comptable. Un dans la 20aine et l’autre dans la 50aine. Mais ces jours-ci, je travaille seulement avec le plus jeune des deux, qui s’appelle Paul, puisque je n’ai pas vue l’autre depuis plusieurs jours maintenant. Il est malade. Les Zambiens ont une culture très accueillante et polie. Il est nécessaire pour eux de se saluer mutuellement et la première ½ heure du matin y est toujours consacrée. Après la période de salutation, Paul me dit qu’il doit aller déposer des chèques à la banque. Il s’en va et revient vers 10 h 15 am. À 10 h 15, je lui montre un nouveau module dans le système, et il prend des notes dans son calepin. De 10 h 30 à 10 h 45 am c’est le break du matin. Paul revient dans mon bureau vers 11 am avec sa tasse de te habituelle. Ensuite, l’heure qui suit occupe Paul a gérer des appelles personnels et saluer des amis qui viennent prendre de ces nouvelles. À midi, on continu la formation sur le module. À 12 h15, le camion qui raccompagne le staff à leur maison pour dîner, décolle le moteur. Ce qui représente l’appelle du dîner pour Paul. La période de dîner est de 12 h 30 à 2 pm. Au retour du dîner à 2 pm, je suis le seul au bureau. Le camion qui transporte le staff arrive à 2 h 15 pm. Je m’apprête à continuer la formation avec Paul lorsqu’un collègue vient nous chercher et nous convoque pour une rencontre d’employer. Je n’ai aucune idée de l’objet de la rencontre. Le temps d’attendre tout le monde, nous commençons à 2 h 30 pm. Comme d’habitude, nous commençons avec une prière en entrée, et nous remercions le seigneur pour être parmi nous, pour nous donner la force de vivre dans la joie avec nos familles, …etc, etc. Devant moi, j’ai une mère qui expose un de ses seins pour allaiter son enfant. Après la prière, le directeur parle des services que nous offrons à la communauté. Je suis incapable de comprendre ce qu’il dit puisqu’il a un très gros accent quand il parle en anglais. Je suis aussi déconcentré par le bébé qui suce le gros sein de sa mère. À 3 h 30 pm, nous terminons le meeting et je n’ai rien appris, mis a part qu’un bébé était capable de téter durant un heure. Ensuite, Paul m’annonce qu’il doit aller à la banque chercher les états de comptes bancaires. Il revient vers 4 h 45 pm. Lorsque je lui demande pourquoi il n’avait pas déposé les chèques et demandé les états de compte dans un seul voyage pour sauver du temps, c’est comme ci je venais de lui apprendre qu’il y avait 24 heures dans une journée et 60 minutes dans une heure. Il venait de prendre conscience de la valeur du temps. Il était vraiment en état d’excitation. Finalement, à 4 h 45 pm, le camion qui raccompagne le staff à leur maison à la fin de la journée décolle le moteur. Ce qui représente l’appelle de fin de journée pour Paul.

La majorité des zambiens ne connaissent pas les concepts de planification et d’organisation. Ils n’ont pas non plus la notion du temps. Si tu demandes à un zambien l’âge de quelqu’un de sa famille, il va souvent prendre une minute pour calculer et échouer a donner l’âge exacte. Si tu leur demande combien de temps ça prend pour ce rendre d’un endroit a un autre, ils vont toujours répondre en distance, et non en temps. Et quand tu spécifies que tu veux l’info en temps, ils vont se tromper de plus ou moins 50%. Et tu n’entendras jamais un zambiens poser ce genre de questions, puisque ça ne leur importe pas. Ils ne pensent pas à la semaine prochaine ou a demain. Le moment présent est la seule chose à lequel ils pensent.

Mon objectif est de réussir cette implémentation et m’assurer qu’ils seront autonomes pour opérer le système dans le futur. Leur objectif ? Ils ne semblent pas en avoir. C’est difficile de réussir un tel objectif quand il n’y a pas d’implication et d’ambition de la pars de ceux qui doivent apprendre le système.

Je sais déjà que quand je vais partir, nous n’auront même pas accompli la moitié des objectifs que nous nous étions fixés. Il aurait fallu que je reste environ 2 ans pour faire une implantation complète. Une implantation où j’aurais eu le temps de changer leur méthode de travail, leur enseigner l’importance de se fixer des objectifs et de les réaliser, essayer de motiver leur ambition. Mais encore, ça aurait été difficile puisque qu’ils ne ressentent pas le besoin de se réaliser eux-mêmes. Pour la plupart, ils sont encore aux besoins physiologiques et sécurités de base. Impossible de motiver quelqu’un sur l’importance de réaliser les objectifs fixés, quand cette personne doit composer avec des problèmes quotidiens dans sa famille, tels que maladie, nourriture, logement, etc.

Dommage de savoir que j’aurai travaillé 3 mois, et laissé très peu derrière moi. Je crois que l’important est de regarder ce que nous avons accompli au lieu de regarder les objectifs non atteints. Vendredi dernier, je suis satisfait d’avoir travaillé ½ heure de productivité…au lieu de me dire que j’ai perdu 7 heures de mon temps.

mercredi 1 avril 2009

Les Vautours

Par MC Simard

Lusaka est la capitale de la Zambie, une grande ville urbaine. Nous en profitons pour faire du shopping sur Cairo Road ou les marchands sont tres insistants et ou traverser la rue est un projet. Ici, les voitures ont priorité sur les piétons... donc, tasse toi si tu veux pas te faire ramasser!!!

Il y a beaucoup de vautours a Lusaka. Les vautours, ce sont des zambiens qui végétent toute la journee au terminus d autobus et qui sont tres accaparants. A notre arrivee en taxi, ils etaient une dizaine a taper dans les vitres a esperer, on suppose, prendre nos baggages pour quelques Kwatcha (la monnaie locale de la Zambie). Il est difficile de comprendre comment ces jeunes Zambiens peuvent passer leurs journees a tournee autour des blancs.

Livingstone et Victoria Falls


Livingstone et Victoria Falls
Par : MC Simard

Apres une courte nuit dans une hutte au Chachacha backpackers a Lusaka, nous voila partis pour Livingstone afin d aller passer deux jours dans la ville la plus touristique de Zambie : Livingstone. A notre grande surprise, l autobus part a l heure et nous arrivons a destination tel que prévu. Les routes ici sont cahoteuses et il y a des enfants partout sur le bord de la rue. Nous avons séjourné au Jollyboys, un lodge pour backpackers. Un endroit vraiment cool avec une piscine, un bar et musique ainsi que des visiteurs de partout. Ca sent les vacances!!!

La visite des chutes Victoria était vraiment exceptionnelle. Les paysages sont a couper le souffle, particulierement la vue du bas des chutes. Nous sommes dans un genre de marécage avec une végétation hors du commun.
Nous faisons la rencontre de quelques singes sur notre passage, c est tres impressionnant et amusant... jusqu a ce que nous rencontrons une gang de 12 singes... nous n etions que deux : moi et Yannick. Ils nous encerclaient... ils ont voulu voler mon sac. Nous avons reussi a eviter le pire et finir cette splendide journee avec une croisiere sur la riviere pour voir le coucher de soleil... et quelques Rinos





dimanche 15 mars 2009

Dans les montagnes!

La petite ville de Chipata est entourée d'une dizaine de montagnes, et on peut voir les nombreux petits villages au bas de ces montagnes. La vue est superbe! L'escalade peut prendre jusqu'à 3 heures dépandemment de la montagne. Voici quelques photos que j'ai prises lors de mon excursion du mont Kanjala.

jeudi 12 mars 2009

Quelle aventure locale !

7-8 mars

Cette fin de semaine dernière, j’ai décidé de traverser la frontière et d’aller dans la capitale de Malawi, Lilongwe. Je suis arrivé à un camp qui s’appelle ‘Mabuya' Camp’. Je n’avais pas réservé de chambre et quand je suis arrivé, c’était complet. Pour me dépanner, ils m’ont offert de dormir en haut du restaurant pour le pris d’un lit dans un dortoir, que j’ai accepté. En demandant à la réception du camp de l’info pour aller manger et ensuite aller prendre un verre, ils m’ont rapidement mis en garde qu’il est très dangereux pour les blancs de marcher le soir entre le centre-ville et le camp, la seule option étant le taxi. Puisqu’il faisait encore clair, je suis allé à pied. Rendu au centre-ville, j’ai rencontré un homme blanc originaire des Pays-Bas avec qui j’ai passé une partie de la soirée. Il connaissait beaucoup de gens local qui sont venus s’asseoir à notre table, dont 2 jeunes chauffeurs de taxi, et le monsieur leur payait quelques bières. Autour de minuit, et après plusieurs verres, le monsieur est parti avec son chauffeur, qu’il m’avait présenté comme étant son préféré. Je me suis alors rendu compte que seul des jeunes hommes étaient passés à notre table durant la soirée, et que quelques uns deux avaient fait de l’œil au monsieur ainsi qu’a moi. La pauvreté est une dure réalité que la majorité des africains vivent, et ils sont prêts à faire n’importe quoi pour de l’argent.

Ensuite, je suis allé m’asseoir au bar et j’ai fais la connaissance d’un homme d’affaire, dans la quarantaine, avec qui j’ai eu une très bonne discussion sur comment monter une business en afrique. Après 3 am, et quelques bières, je me suis rendu compte que je n’avais plus d’argent. Je me suis fait volé. J’étais sans un sou ! J’ai alors compris la dure réalité dans lequel les africains vivent ! Je devais retourner au camp, mais je ne pouvais pas prendre de taxi. Je devais marcher. À mi-chemin, je me suis perdu, dû à la noirceur ou l’alcool, et j’ai dû m’asseoir pour regarder ma carte. Un blanc seul qui s’arrête sur la route après 3 am du matin, c’est dangereux. 2 malawiens se sont approchés de moi en marchant rapidement, et en me demandant de quel pays je venais, et ou j’allais, et si j’avais besoin d’aide, etc. J’ai compris qu’ils voulaient m’effrayer, pour que je leur donne de l’argent j’imagine. Je crois que dans une telle situation, de paraître effrayé est la pire chose. Donc j’ai décidé de me servir d’eux pour me donner les directions jusqu’au camp, ce qu’ils ont fait j’imagine en espérant de l’argent en retour. Mais je n’en avais pas. Ils m’ont laissé partir voyant que je n’étais pas du tout effrayé, probablement dû au nombre de bières que j’avais prises.

De retour au camp, vers 4 am, il y avait quelqu’un coucher dans mon lit. Je me suis dit que la réception du camp avait probablement faite une erreur. Malheureusement, ils ouvraient seulement à 7 am. Donc j’ai dû coucher sur un sofa à l’extérieur sur la terrasse. Les 3 heures ont été longues en dormant seulement un peu, et en repoussant les moustiques qui étaient après moi. Pour me récompenser, ils m’ont offert gratuitement un chalet pour la journée de dimanche. La compensation me convenait puisque j’avais seulement laissé un peu d’argent au camp, juste assez pur manger et revenir en Zambie, mais pas assez pour payer une autre nuit.

Lundi matin je suis reparti pour la Zambie. Rendu à la frontière, j’ai passé les douanes de Malawie, et j’attendais un taxi pour m’amener chez nous quand un douanier m’a crié pour aller lui montrer mon passeport. Il travaillait pour les douanes de la Zambie que je n’avais pas vues (qui sont très subtiles). Il m’a alors dit que j’étais dans la merde (you are in the shit !!!) parce que j’avais illégalement sortie et essayé de ré-entrer en Zambie. Durant une demi-heure, il m’a interrogé, pour finalement m’étamper 2 fois, sortie + entrée. Je n’ai pas pus faire de shopping…donc je dois y retourner.

mardi 10 mars 2009

Le 'Gecko'

Je me rappelle lors de mes premiers jours en Zambie, j'étais dans le salon en train d'écouter la télé avec un jeune zambien. Il y avait un 'Gecko' qui se promenait à toute vitesse sur les mûrs du salon. Le lézard s'est arrêté près d'une photo qui était accroché au mur. En pointant le gecko, j'ai demandé au jeune zambien qu'est-ce que c'était. Il m'a répondu que c'était une 'photo'. Il avait déduit que je pointais à la photo. J'ai alors compris que j'allais voir plus de lézards que de photos sur les murs durant mon séjour en Zambie. Depuis, je vois en moyenne une dizaine de lézards par semaine se promener sur les murs dans la maison.

Pour les volontaires qui sont placés dans les pays du tiers monde, plusieurs défis d'adaptation peuvent arriver tel que, les différences culturels, la nourriture, la maladie, l'isolement, etc. Mon ennemie est le Gecko. Je suis incapable de m'adapter à ce lézard qui est toujours présent chez nous. Et ma phobie est qu'il y en est un qui grimpe dans mon lit.

Jusqu'à présent, j'ai réussie à laisser entrer seulement 2 Geckos dans ma chambre. Lors de ma rencontre avec le premier, je suis allé chercher un des servants de la maison, qu'il la fait sortir de la chambre pour moi. Pour le deuxième, j’étais seul à la maison. J’ai pris ma raquette de tennis, et je l’ai fouetté avec. Il a rebondit dans la porte, ensuite sur le plancher, et a perdu sa queue. Il était toujours vivant et courait toujours. Sa queue était aussi toujours vivante et n’arrêtait pas de grouiller. J’ai filmé les deux vivants mais je suis incapable de le downloader sur mon ‘blog’. J’ai ensuite réussi à m’en débarrasser hors de ma chambre avec un porte poussière. Je suis désolé pour les gens qui sont pro-vie….mais c’était lui ou moi !

jeudi 5 mars 2009

dimanche 1 mars 2009

Ngoni Warrior





NC Wala cérémony 28 février La cérémonie d’NC Wala est une fête annuelle qui a lieu le dernier samedi de chaque mois de février. Ça a lieu dans la province de l’est de la Zambie, donc tout prêt de Chipata. Cette fête rassemble plusieurs africain venant de partout en Afrique. Durant cette fête, il y a plusieurs tribus africaines qui y sont présentées par leurs musics et leurs danses. Ensuite, le chef de la tribu d’Ngoni tue un taureau pour ensuite boire son sang. Cette fête souligne la victoire d’une tribu ancestrale qui s’appelle, la tribu Ngoni. Cette tribu a réussi à vaincre les premiers hommes blancs arrivés dans cette région à la fin du 19ième siècle, et ainsi éviter d’être colonisé, et garder leur indépendance. La photo représente la vengeance de l’homme blanc. Je suis sur le point d’abattre ce petit guerrier de la tribu d’Ngoni seulement d’un coup de bâton derrière de la nuque. Séduit par le charme du petit guerrier, j’ai finalement opté pour la paix entre les blancs et la tribu d’Ngoni.

Enfer ou Paradis?

12 février

Aujourd’hui, je pars pour Chipata. Mon conducteur qui est sensé arriver à 8 am, arrive à 9h30. Ça prend en moyenne 5-6 heures de la capitale Lusaka à Chipata ou je vais travailler. Mon conducteur l’a fait en 9 heures puisqu’il est arrêté partout! En plus, mon conducteur ne parlait pas un mot en anglais donc le voyage a été très long. J’étais épuisé et je voulais juste arriver, manger, et aller me coucher. En arrivant à 7 pm à Chipata, il faisait noir, il pleuvait énormément, et j’étais loin de tous les services donc impossible d’aller au resto. Père Richard me fait visiter les pièces de la maison incluant ma chambre. J’ai rapidement remarquer qu’il n’y a pas de filet au dessus de mon lit pour éviter de me faire manger par les moustiques, et risquer d’attraper la malaria. Ensuite, il m’amène dans la salle à dîner (heureusement, ils m’avaient attendu pour le souper), et Père Richard et 2 autres prêtes (parce que j’habite avec 3 prêtes!) me souhaitent la bienvenu avec leur met traditionnel de la Zambie, nshima (semblant de patates pilées). J’ai rapidement remarqué les araignées sur les murs. Dans mon assiette, il y a du nshima dans lequel je remarque des minuscules mouches mortes. Aussi autour de mon assiette, j’aperçois des fourmis qui veulent partager mon assiette. À mes côté, père Aron qui mangeait avec ses mains sans ustensile. Et j’entendais les poules jacasser dans le poulailler juste à côté de la maison en même temps que je mangeais un de ces poulets qui ne pouvait plus jacasser parce que bien cui. Et je me demandais si il l’avait déplumé puisque je mastiquais une bizarre de peau qui est différente de celle des poulets que j’ai l’habitude de manger au Canada....Donc puisqu’il tenait à m’accueillir avec leur met domestique, je me sentais obligé de manger toute mon assiette...Pas facile!

Mais ce qu’il me préoccupait le plus, c’était l’absence de filet à moustique au dessus de mon lit. Après avoir parlé de mon inquiétude à Père Richard, il m’a répondu en me disant que les moustiques pouvaient être évités en appliquant une lotion qui repousse les moustiques tout simplement. Une réponse qui m’a été difficile a accepter et je suis presque qu’allé coucher à l’hôtel cette nuit là. J’avais l’impression de vivre en enfer, tout seul à l’autre bout du monde, je m’ennuyais de ma mère, de ma blonde, et de mes amis.

Le lendemain, le déjeuner était des ‘toast’ comme les nôtres donc j’en ai profité pour me remplir l’estomac. Durant le déjeuner, on m’apprend qu’a la maison ou j’habite, nous avons 4 servants, pour cuisine, lavage, surveillance, etc. D’ailleurs un des servants, un jeune Zambien d’environ 15 ans tenait absolument a rencontrer ‘l’homme blanc’ de la place. Il était tellement heureux de faire ma connaissance que j’ai rendue son rêve encore plus grand en lui donnant mon linge pour qu’il le lave!! Ensuite, en avant-midi, Père Richard m’a amené rencontrer un des hommes les plus puissant de Chipata l’Évesque, qui m’a souhaité la bienvenu et m’a rappelé à quel point mon expertise pouvait faire une différence énorme pour la communauté. Ensuite, plus tard j’ai rencontré un autre Zambien de mon âge très sympathique qui s’est offert à me faire visiter la ville de Chipata, en plein ce que j’avais besoin! Mon ami zambien a été un guide extraordinaire, transportant mes sacs, négociant les marchant pour moi, et s’occupant même de tuer les moustiques qui essayaient de me piquer!! Plus tard dans la journée, je suis allé faire une commission à un genre de petit dépanneur de cartier, et sur mon chemin il y avait une vingtaine de petits enfants africains qui me regardaient avancer vers eux. En passant à travers eux, je leur ai fait quelques blagues qu’ils m’ont répondues avec un incroyable fou rire. Les zambiens ont une admiration indescriptible pour les personnes blanches. Nous représentons le pouvoir, la richesse, la réussite.... Cette deuxième journée, j’aurais aimé que ma mère, ma blonde, et mes amis soient là pour la vivre avec moi.

Incroyable comment en une nuit, j’ai pu passer de l’enfer au paradis!

lundi 26 janvier 2009

Chipata


vendredi 9 janvier 2009

Préparation mentale

Bonjours chers amis,


Nous sommes le 9 janvier et je m'apprête à réaliser un projet que je prépare déjà depuis quelques mois. A LifeTime Experience!! J'ai longtemps senti le besoin de voir et comprendre la vie en dehors de notre riche confort, en Amérique du Nord, au Canada, où même au Québec. J'ai finalement décidé d'aller en Afrique faire du travail volontaire. Je vais au Zambie pour une période de 3 mois où je travaillerai dans le diocèse qui offre des services sociaux, médicaux, éducatifs, d’affaire, etc., à la paroisse. Il y a 2 ans, le diocèse a acheté un système informatique comptable. Ils ne l'ont jamais utilisé puisque qu'ils n'ont pratiquement pas eu de formation. Mon rôle est d'apprendre le système informatique, et d'optimiser l'utilité du système de façon à gérer les processus comptable et admin du diocèse. Donc, j'aurai à former l'équipe en place qui sera les futurs utilisateurs du SI. Je joue également un rôle de consultant auprès du prête qui est en place. Ensuite, lorsque mon mandat sera terminé, je pourrai alors revenir au Canada pour travailler et ramasser le plus d'argent possible afin de m'acheter la maison de mes rêves ainsi qu'une luxueuse voiture:)


Je suis un volontaire de l'organisme CUSO-VSO, qui place les personnes dans leur champ de compétences. CUSO-VSO s'occupe de couvrir tous les coûts reliés au placement. C'est est un organisme non gouvernemental (ONG) sans but lucratif, extrêmement professionnel, avec un excellent réseau de services professionnels pour venir en aide aux nombreux volontaires bénévoles. Pour ceux qui voudrait vivre une tel expérience, je vous invite à aller consulter leur site web: http://www.cuso-vso.org/en/.