jeudi 12 mars 2009

Quelle aventure locale !

7-8 mars

Cette fin de semaine dernière, j’ai décidé de traverser la frontière et d’aller dans la capitale de Malawi, Lilongwe. Je suis arrivé à un camp qui s’appelle ‘Mabuya' Camp’. Je n’avais pas réservé de chambre et quand je suis arrivé, c’était complet. Pour me dépanner, ils m’ont offert de dormir en haut du restaurant pour le pris d’un lit dans un dortoir, que j’ai accepté. En demandant à la réception du camp de l’info pour aller manger et ensuite aller prendre un verre, ils m’ont rapidement mis en garde qu’il est très dangereux pour les blancs de marcher le soir entre le centre-ville et le camp, la seule option étant le taxi. Puisqu’il faisait encore clair, je suis allé à pied. Rendu au centre-ville, j’ai rencontré un homme blanc originaire des Pays-Bas avec qui j’ai passé une partie de la soirée. Il connaissait beaucoup de gens local qui sont venus s’asseoir à notre table, dont 2 jeunes chauffeurs de taxi, et le monsieur leur payait quelques bières. Autour de minuit, et après plusieurs verres, le monsieur est parti avec son chauffeur, qu’il m’avait présenté comme étant son préféré. Je me suis alors rendu compte que seul des jeunes hommes étaient passés à notre table durant la soirée, et que quelques uns deux avaient fait de l’œil au monsieur ainsi qu’a moi. La pauvreté est une dure réalité que la majorité des africains vivent, et ils sont prêts à faire n’importe quoi pour de l’argent.

Ensuite, je suis allé m’asseoir au bar et j’ai fais la connaissance d’un homme d’affaire, dans la quarantaine, avec qui j’ai eu une très bonne discussion sur comment monter une business en afrique. Après 3 am, et quelques bières, je me suis rendu compte que je n’avais plus d’argent. Je me suis fait volé. J’étais sans un sou ! J’ai alors compris la dure réalité dans lequel les africains vivent ! Je devais retourner au camp, mais je ne pouvais pas prendre de taxi. Je devais marcher. À mi-chemin, je me suis perdu, dû à la noirceur ou l’alcool, et j’ai dû m’asseoir pour regarder ma carte. Un blanc seul qui s’arrête sur la route après 3 am du matin, c’est dangereux. 2 malawiens se sont approchés de moi en marchant rapidement, et en me demandant de quel pays je venais, et ou j’allais, et si j’avais besoin d’aide, etc. J’ai compris qu’ils voulaient m’effrayer, pour que je leur donne de l’argent j’imagine. Je crois que dans une telle situation, de paraître effrayé est la pire chose. Donc j’ai décidé de me servir d’eux pour me donner les directions jusqu’au camp, ce qu’ils ont fait j’imagine en espérant de l’argent en retour. Mais je n’en avais pas. Ils m’ont laissé partir voyant que je n’étais pas du tout effrayé, probablement dû au nombre de bières que j’avais prises.

De retour au camp, vers 4 am, il y avait quelqu’un coucher dans mon lit. Je me suis dit que la réception du camp avait probablement faite une erreur. Malheureusement, ils ouvraient seulement à 7 am. Donc j’ai dû coucher sur un sofa à l’extérieur sur la terrasse. Les 3 heures ont été longues en dormant seulement un peu, et en repoussant les moustiques qui étaient après moi. Pour me récompenser, ils m’ont offert gratuitement un chalet pour la journée de dimanche. La compensation me convenait puisque j’avais seulement laissé un peu d’argent au camp, juste assez pur manger et revenir en Zambie, mais pas assez pour payer une autre nuit.

Lundi matin je suis reparti pour la Zambie. Rendu à la frontière, j’ai passé les douanes de Malawie, et j’attendais un taxi pour m’amener chez nous quand un douanier m’a crié pour aller lui montrer mon passeport. Il travaillait pour les douanes de la Zambie que je n’avais pas vues (qui sont très subtiles). Il m’a alors dit que j’étais dans la merde (you are in the shit !!!) parce que j’avais illégalement sortie et essayé de ré-entrer en Zambie. Durant une demi-heure, il m’a interrogé, pour finalement m’étamper 2 fois, sortie + entrée. Je n’ai pas pus faire de shopping…donc je dois y retourner.